Etes-vous au courant que la personne qui a quitté son pays afin d’échapper à un danger (réfugié) est, également, un migrant? Nul ne peut contester qu’il s’agit d’une des constantes fondamentales universelles?
Migrant ou réfugié: Le débat sémantique
Même si mentionnée dans l’article “Migration, immigration et émigration“, rappelons la définition de la migration telle qu’elle est présentée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le déplacement d’une personne ou d’un groupe de personnes, soit entre pays, soit dans un pays entre deux lieux situés sur son territoire. La notion de migration englobe tous les types de mouvements de population impliquant un changement du lieu de résidence habituelle, quelles que soient leur cause, leur composition, leur durée, incluant ainsi notamment les mouvements des travailleurs, des réfugiés, des personnes déplacées ou déracinées.
Ainsi, le réfugié est une personne, lui aussi, qui accomplit un acte migratoire. Par conséquent, la migration n’est pas un terme exclusif à la description du migrant dit “économique” ou du “travailleur migrant” mais inclus également le réfugié.
Les sources de la confusion
Au premier abord, l’institution d’une convention relative au statut des réfugiés (ndlr: sur laquelle nous avons préparé toute une série pour vous). La situation particulière du réfugié a nécessité l’institution de règles qui régissent leurs déplacements.
Ensuite, l’absence de définition juridique, internationalement reconnue, du terme migrant contrairement au “réfugié”. Ainsi, la définition du terme a été laissée à l’usage commun, dont le plus usuel est celui des médias.
Enfin, les médias ont un impact important sur la compréhension de la foule. Le discours médiatique associe, souvent, le migrant à “l’illégal et le clandestin” et le réfugié au persécuté et le soufrant.
La séparation des réfugiés comme catégorie distincte camoufle un désir de casser du sucre sur le dos des “autres” migrants. Donnant, ainsi, ce binarisme qui incite que le réfugié est vulnérable alors que le migrant ne l’est pas. C’est dans ce cadre que l’OIM rappelle que les migrants peuvent être menacés dans n’importe quelle étape de leur périple.