La souveraineté de l’État est un principe du droit international. Il dicte le droit d’un État à prendre des décisions indépendantes sur son territoire . Dans le domaine de la migration, la souveraineté est représentée par le fait qu’un État a le droit de statuer sur les entrées et des sorties qui s’effectuent dans son territoire tout en ayant le droit de conditionner ces flux.
Pour mieux comprendre ce principe, nous avons choisi 2 définitions. La première est celle présentée par le Dictionnaire des relations internationales (1996):
[…] Contrairement à une conception répandue, ce n’est pas un pouvoir absolu. La souveraineté d’un Etat est limitée par celle des autres ; c’est le principe de l’égalité souveraine des Etats qui est un élément de protection des petits contre les puissants. Ce principe de l’égalité souveraine des Etats fait que, sur le plan international, l’Etat n’a que des égaux et ne peut être soumis à des règles auxquelles il n’aurait pas consenti. En acceptant de se lier, il n’abandonne d’ailleurs pas sa souveraineté, mais exerce ses capacités.
La deuxième définition est celle du Dictionnaire historique de la suisse, berne (2013):
La souveraineté est la puissance suprême et autodéterminée de l’Etat […]. Elle se manifeste à l’intérieur dans l’exercice de l’autorité politique (législative, administrative , judiciaire) ; elle fonde […] au droit de mener une politique étrangère indépendante et à la protection contre les interventions, et à l’égalité de traitement au point de vue du droit international. […] Aujourd’hui elle est toujours enveloppée dans un réseau de normes et d’accord internationaux. Les Etats ne sont pas également souverains dans tous les domaines.
Donc, la souveraineté a été un pouvoir absolu dans le temps. Ce pouvoir s’est vu limiter, graduellement, par les droits d’autres pays. Aujourd’hui, le principe est là pour garantir l’indépendance des pays qui sont moins forts par rapport aux grandes puissances mondiales.
