Quand une personne ou un groupe d’individus se rapproche de la majorité d’une société, on parle d’intégration. Ce processus s’achève quand une personne donnée arrive à partager les mêmes normes de conduite avec le reste de la société d’accueil.Les principes de cette intégration peuvent concerner les lois comme peuvent toucher les habitudes. Ceci est le fruit de la socialisation primaire, celle qui se construit dès l’enfance.
Les étapes de l’intégration
Généralement l’intégration des immigrés passe par trois grands étapes, selon les sociologues : l’euphorie, la désillusion et l’adaptation.
Dans la première étape le migrant ou le « nouvel arrivant » est encore surpris par le nouveau climat, par les nouvelles choses qui n’existaient pas dans son pays d’origine ou qui sont différentes de ce qu’il est habitué.
Après quelques mois de son séjour, le migrant se retrouve face à des chocs culturels, à des comportements racistes envers lui ou son groupe.
Cet étape là est vraiment primordiale dans les décisions futures du migrant. Il peut soit retourner vers son pays d’origine ou bien passer à la prochaine étape de l’adaptation avec la société d’accueil. Surtout s’il a accès aux services de base, comme l’emploi, le logement, et la santé.
L’adaptation est la phase où le migrant trouve un équilibre dans sa vie, et il arrive à faire des relations avec les autochtones.
Comment l’intégration est-elle conditionnée?
Dans certains pays où les politiques migratoires et les discours médiatiques sont ouverts, les migrants peuvent s’intégrer facilement car l’opinion publique est déjà préparée au non-rejet des migrants. Mais dans d’autres pays on parle d’un « seuil de tolérance ».
le seuil de tolérance
« Les seuils à partir desquels la population d’accueil se ferme à la population étrangère et risque de lui manifester plus que de l’indifférence ont pu faire l’objet de mesures empiriques. » (Michel Massenet, directeur de la population et des migrations)
Ces recherches sur le seuil de tolérance ou le « tipping point » en anglais étaient initiées par l’école de Chicago dans le 19ème siècle.
Ces recherches partent du constat que chaque humain est “un animal territorial”. Il défend fortement son espace géographique et ses intérêts émanent de la majorité.
Seul le droit, et les discours médiatiques peuvent augmenter ou baisser ce seuil. Il est vraiment lié à la politique migratoire que chaque pays adopte.
A noter que la terminologie de la migration est très importante, parce que l’usage de quelques expressions dépasse le niveau sémantique. Donc il faut savoir les différences et l’impact de chaque mot sur la vie sociale et économique des individus.