La multiplication relève du fait que le Maroc n’accepte pas d’opérer la réadmission des personnes vers leurs Etats africains d’origine, chose qui lui a été proposée à mainte reprises
Les accords de rapatriements peuvent nuire à la question nationale

En prenant cette responsabilité, le pays se voit devant l’obligation d’arrêter les migrants transitant vers l’Europe sur la frontière Maroco-Espagnole. Cet arrêt produit une multiplication du nombre de migrants qui se trouvent sur le territoire marocain et dont le Maroc est responsable. La multiplication relève du fait que le Maroc n’accepte pas d’opérer la réadmission des personnes vers leurs Etats africains d’origine, chose qui lui a été proposée à maintes reprises (Belguendouz 2005).

Outre la charge financière, le problème des accords de rapatriement réside dans les conséquences importantes qu’elles peuvent avoir sur la question du Sahara. Le Maroc fournit des efforts importants pour s’allier aux pays du continent africain, notamment par des accords, des investissements, l’ouverture aux étudiants, etc. Ces pays seront – en principe – dans la mesure de soutenir le Maroc contre le Polisario sur l’affaire de l’appartenance du Sahara (Coslovi n.d.). Il ne serait pas assez judicieux de faire tomber à l’eau un travail d’à peu près deux décennies par des rapatriements de masse de personnes.

Récemment, les recherches et les spécialistes de la migration parlent moins de transit et plus d’installation ou d’immigration. L’immigration est défini de façon générale comme étant

l’ « action de se rendre dans un Etat dont on ne possède pas la nationalité avec l’intention de s’y installer » (Perruchoud and OIM 2007). Certains chercheurs ajoutent à cette définition assez large l’élément du temps d’installation qui doit dépasser les 6 mois sur un même territoire.

L’installation de longue durée signifie des individus qui partagent un vivre-ensemble avec la population locale d’un pays. Dans le cas du Maroc, ce sont les immigrants subsahariens qui partagent un vécu avec les Marocains. Ces derniers sont jugés par certains auteurs comme étant non habitués  de recevoir des immigrants (Berriane et al. 2010), alors que d’autres les jugent comme vivant par une tradition d’accueil (Coslovi n.d.). Or, l’installation c’est aussi l’exercice de droits. Nous nous demandons donc est – ce que le Maroc donne aux immigrants un espace d’exercice de leurs droits ?

Premier article: Contexte historique de la migration au Maroc

Deuxième article: Les accords de rapatriements ou la question du Sahara

Troisième article: La représentation de la migration dans les médias

Quatrième article: Quelles lois gèrent la migration au Maroc?

Cinquième article: Documentation consultée

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