Nous ne cessons jamais de le répéter, le Maroc n’est plus, seulement, un pays d’émigration. Grâce à sa position géographique, il est devenu un pays de transit et d’accueil de beaucoup de migrants. Comme, nous l’avons déjà mentionné dans plusieurs articles. En septembre 2013, les autorités marocaines ont annoncé le lancement d’une nouvelle politique migratoire. Une politique qui a livré plusieurs promesses. Parmi lesquelles, se trouve “l’accès à la santé”. Le Maroc a-t-il, donc, honoré ses engagements vis-à-vis des migrants?Pour répondre à cette question, il faut avoir en main un bilan détaillé. Un bilan qui n’existe, malheureusement, pas! Certes, pour fêter les anniversaires de la SNIA, plusieurs chiffres, de tendance positive, ont illustré le discours officiel. Mais reflètent-ils vraiment la réalité du vécu des migrants?
Plusieurs programmes visant la régularisation des migrants ont été lancés
Assurément, l’intégration des migrants dans le tissu socio-économique du Maroc est l’un des axes importants de cette politique. Concernant l’accès à la santé, Houcine El Ouardi, l’ex-ministre de la santé a déclaré à maintes reprises que “le ministère de la santé s’est engagé, en collaboration avec ses partenaires, dans un processus participatif et inclusif visant l’élaboration d’une stratégie nationale dédiée spécifiquement à la santé des migrants dès le lancement de la SNIA”.
Un accès aux services de soins non conditionné par la nationalité
Par conséquent, le ministère de la santé dit “avoir engagé plusieurs initiatives visant à garantir le droit d’accès des migrants aux services de santé”. D’ailleurs, les services de soins préventifs et curatifs n’excluent aucune personne se présentant à l’établissement quelle que soit sa nationalité.
Sous oublier que le Règlement Intérieur des Hôpitaux, en vigueur depuis 2011, annonce dans son article 57 que “les patients ou blessés non marocains sont admis quels que soient leurs statuts, dans les mêmes conditions que les nationaux “.
Quels que soient leurs statuts!
En se référant au Règlement Intérieur des Hôpitaux, il s’avère que tous les migrants peuvent accéder aux services de soins proposés par le Maroc. Cependant, certains se trouvent obligés à se tourner vers le GADEM, l’OIM ou l’UNHCR pour solliciter leur aide afin de se soigner.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative “d’éducation sanitaire par les pairs”, qui vise “la promotion du bien-être psychosocial des migrants”. Une stratégie nationale dédiée aux migrants qui s’étale sur la période 2017-2021.
Cette stratégie vise à:
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- Garantir l’accès des migrants aux services de prévention et de soins.
- Renforcer la promotion du droit à la santé et la prise en charge des migrants au sein des hôpitaux.
- Renforcer le plaidoyer et la collaboration entre les différents partenaires pour la promotion du droit à la santé des migrants.
In fine, le Maroc a mis en œuvre plusieurs actions visant à améliorer l’accès des migrants à la santé. Cependant, cet accès est trop limité. Du coup, certains immigrés se dirigent vers d’autres institutions pour pouvoir être soignés.
Key-dates :
Cette convention permet aux immigrés et aux réfugiés démunis et aux familles se trouvant au Maroc de bénéficier des services médicaux nécessaires disponibles dans les hôpitaux publics et les établissements publics de santé ainsi que des services sanitaires relevant de l’État et ceci conformément aux lois et procédures en vigueur. (Cette intégration dans les services sociaux de base a connu son prolongement lors de la deuxième phase de régularisation qui a démarré le 15 décembre 2016.)
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